La césarienne est cette fameuse intervention chirurgicale qui angoisse certaines mamans alors que d’autres en font un projet de naissance. Pas de jugement, juste mon expérience professionnelle et celle de maman césarisée.
Pourquoi pratique t-on des césariennes aujourd’hui?
Dans la majorité des cas, elle a lieu dans l’urgence pour interrompre la grossesse ou parce que le travail a commencé mais que la voie basse devient dangereuse pour la maman et/ou son bébé. Pour ma part la cause de ma première césarienne était ma pré éclampsie. Vous pouvez retrouver mon article à ce sujet sur le blog.
Mais elle peut également être programmée lorsqu’un soucis a été détecté lors du suivi de grossesse. Présentation du bébé par le siège, bébé estimé à un poids supérieur à 4,5kg… Pour ma deuxième césarienne, la cause était mon utérus cicatriciel. La première césarienne a été pratiqué trop tôt ce qui fragilise beaucoup la cicatrice.
Quels risques?
Il n’est pas rare que des futures maman demandent une césarienne de complaisance car la voie basse leur fait trop peur. Cependant, il ne faut pas oublié que c’est une intervention chirurgicale et que comme toute opération, elle comporte des risques importants. Ces risques sont multiples et peuvent être entre autre une occlusion intestinale, une hémorragie, une phlébite ou une embolie pulmonaire.
Mon vécu professionnel
Lors mon expérience professionnelle en maternité, je n’ai jamais vu une maman heureuse d’avoir eu une césarienne. Certaines l’acceptent très bien même si elles auraient préféré avoir une voie basse. Mais bien souvent, elles ont du mal à l’accepter, ne posent pas les yeux sur leur cicatrice, refusent de les toucher… Les levés sont compliqués, soit pour de grosses douleurs soit par appréhension. Elles ont par contre toute un point commun, elles regrettent de ne pas pouvoir s’occuper elles même de leur bébé. d’autant plus avec le covid car elles étaient souvent seules et devaient compter sur nous.
Mon vécu personnel
Personnellement, j’ai vécu 2 césariennes. Les 2 différentes, aucune vécue pareille mais toujours ce regret de ne pas avoir eu cette chance de vivre un “vrai” accouchement. En général les femmes vous disent toutes que c’est un moment de douleurs à gérer qui est vite oublié alors que je peux vous dire que la césarienne c’est une autre histoire. Difficile d’oublier quand vous avez mal durant plusieurs semaines voir mois…
Pour ma 1ere césarienne, je ne vais pas vous raconter toute l’histoire puisqu’elle est dans mon article sur la pré éclampsie. Forcément cette césarienne a été mal vécue. Il me restait encore 3 mois plein de grossesse à vivre, je ne savais pas si mon bébé allait survivre, et mon mari n’a pas pu être auprès de moi durant la césarienne car c’était une césarienne pratiquée en urgence et avec des risques pour le bébé et moi. Je ne l’ai pas vu et j’ai ensuite dû attendre 48 heures de voir ma fille avec la peur de ne pas la voir vivante. J’ai vraiment cette sensation de ventre vide sans avoir donné naissance. Je ne pouvais pas me sentir mère alors que je n’avais pas vu ni tenu mon bébé dans les bras. Par contre, la 1ère fois que je l’ai vu c’était immédiat et je n’ai eu aucun soucis d’attachement. La chance que j’ai eu est que j’ai été hospitalisée en gynéco ce qui m’a permis de ne pas entendre des bébé pleurer nuit et jour et de ne pas croiser des mamans heureuses avec leur bébé. Par contre, je trouve que j’ai été laissé beaucoup de côté et on ne m’a pas beaucoup sollicité pour me lever, on ne m’a ,pas aidé pour la toilette et j’avais l’impression d’embêter les aides soignantes et les infirmières quand je demandais le bassin. On peut donc dire que j’ai vraiment mal vécu cette naissance du début à la fin.
Mon rêve aurait été de perte les eaux chez moi et de dire à mon mari c’est le moment! J’ai cru que ça aurait pu être possible car la maternité publique voulait bien me faire aller à terme avec une voie basse pour Samuel. Sauf que ma gynécologue m’a dit que c’était hors de question car aller au bout de la grossesse augmentait les risques de refaire une césarienne et ma cicatrice était trop fragile pour une voie basse. Elle m’a donc eu un rendez-vous dans le privé qui a tout de suite été d’accord avec elle. A la place, vous connaissez la date, vous faites garder les aînés s’il y en a (mon mari a beaucoup apprécié ce détail) et c’est parti! Cette fois ci on peut dire que la naissance a été un moment de pur bonheur malgré un coup de stress et peut être les fantômes du passé qui ont ressurgis. Mon mari était là, on se regardait dans les yeux en attendant qu’ils le sortent, on me la posé sur moi et je me suis du coup senti maman de ce petit être tout de suite. Mais même si je m’en suis remise plus rapidement les douleurs et les difficultés ont été les mêmes. Cette fois ci bébé était avec moi en plus et quand l’auxiliaire de garde la nuit vous fait comprendre que ça l’enquiquine de venir changer votre bébé, ben vous vous lever même si vous souffrez +++. J’avais la possibilité de le mettre en nursery mais impossible de m’en séparer.
Après cette césarienne j’ai dis plus jamais! C’est trop de douleur, de stress, j’ai deux enfants en bonne santé, un garçon et une fille tout est parfait. Mais voilà, 3 ans après j’ai ce désir du troisième qui a refait surface. Ce désir c’est incroyable mais c’est vraiment viscérale et je ,e pense pas qu’il disparaisse un jour. Malheureusement, papa lui est trop angoissé par une nouvelle grossesse donc il ne veut pas prendre le risque. J’espère qu’il change d’avis un jour mais je n’y crois pas vraiment.